Souffrance au travail

 

Numérique : Le droit à la déconnexion.



Qu’est-ce que ce droit ?
C’est le droit des salariés à se couper de leur smartphone ou autres outils numériques professionnels, lorsqu’ils ne travaillent pas.


Légale :
Le "droit à la déconnexion" ferait son entrée dans le code du travail avec le projet de loi El Khomri qui donne jusqu’à fin 2017 aux entreprises pour s’emparer du sujet.


Comment savoir si on est accro au travail ? (Workaholisme)


Êtes-vous workaholic ?

S’il est difficile de déterminer avec précision qui est ou n’est pas workaholic, certains signes peuvent tout de même alerter et doivent être pris en considération pour un meilleur confort de vie. Voici un rapide petit test pour découvrir si vous souffrez de cet étrange mal :

- Besoin de contrôle
- Difficultés à déléguer des tâches
- Impact émotionnel trop fort
- Difficultés à communiquer
- Difficultés à se couper du travail

Si vous vous reconnaissez dans ces quelques affirmations, alors vous êtes peut-être un Workaholic qui s’ignore.


Les effets négatifs

Des risques psychosociaux


Si l’hyperconnectivité peut avoir des côtés positifs - être hyperréactif, hyperimpliqué et donc hypergratifié par l’entreprise - le versant négatif peut entraîner des conséquences psychologiques brutales. L’hyperconnectivité implique, en effet, d’être dans une disponibilité totale et d’être sans cesse sollicité. Si bien que la frontière entre le travail et le hors travail devient poreuse, voir inexistante.

En rapatriant du travail chez eux, de nombreux cadres pensent gagner du temps et disposer d’une certaine liberté, or ces comportements lorsqu’ils deviennent des habitudes, sont coûteux sur le plan psychique.

Des troubles du sommeil

L’hyperconnectivité peut également impacter le sommeil. Souvent, le salarié, après être rentré chez lui, assume les tâches de la vie sociale ou domestique, puis se reconnecte au monde du travail, via son smartphone ou son ordinateur portable. Le cerveau de nouveau sollicité entre alors dans un pic d’activité plus important et cette excitation provoque des troubles de l’endormissement.

« Des personnes se réveillent en pleine nuit et font des ‘to do list’et lorsqu’ils n’ont pas réalisé tous les objectifs qu’ils s’étaient fixés pour le soir ou le week-end, ils entrent dans la culpabilité”, selon les psychologues.


Un danger d’addiction

Lorsque le salarié a un sentiment de continuité avec la vie du bureau, une certaine accoutumance se crée ainsi qu’une grande forme d’anxiété qui mène au stress. Le stress se définit par un niveau d’exigence élevé avec en face une insuffisance de moyen pour y répondre. Parfois les objectifs fixés par les entreprises ne peuvent pas être atteints par les salariés mais souvent c’est le salarié lui-même qui se fixe la barre très haute et manque de temps pour pouvoir répondre à ses propres exigences du travail. Problème lorsque ce sentiment d’échec se répète, le salarié entre dans une spirale de culpabilité avec une dépréciation de soi, qui mène au désinvestissement et à la démotivation.



Quelles sont les entreprises ou ce droit existe ?

 
Le droit à la déconnexion a pour l’instant été inscrit dans un seul accord de branche, celui des entreprises du numérique et du conseil (Syntec) en 2014. Mais des entreprises comme Areva, Axa France, La Poste ou Orange ont déjà commencé à se pencher sur le sujet.

Alors le droit à la déconnexion, bientôt chez Ouest-France ?

Sources :
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20151012.OBS7455/addiction-au-travail-etes-vous-un-workaholik-qui-s-ignore.html
http://www.changerletravail.fr/harcelement-numerique-droit-a-la-deconnexion




Le bore-out : nouveau syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui



Le bore-out survient lorsque que les aspirations du salarié diffèrent trop de son activité réelle. Ce n’est donc pas une question de métier mais d’individu, et il peut toucher toutes les catégories socio-professionnelles. « Tout dépend de la manière dont la personne conçoit son travail ».


4 situations qui mènent au bore-out :
  •   L’absence de travail
  •   Des tâches ennuyeuses
  •   La surqualification
  •   L’isolement, la mise au placard ou le manque de reconnaissance

Source : 

http://www.cadremploi.fr/editorial/actualites/actu-emploi/detail/article/le-bore-out-nouveau-syndrome-depuisement-professionnel-par-lennui.html

http://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/conseils-carriere/detail/article/4-situations-qui-menent-au-bore-out.html

 


 

 






 

 

 

 La discrimination syndicale au cœur du débat


L’intersyndicale Ouest-France a décidé de mettre la question de la discrimination syndicale à l’ordre du jour de la prochaine NAO (négociation annuelle obligatoire).
Cette décision fait suite à un incident grave survenu entre deux attachés d’organisation, par ailleurs délégués CFE-CGC, et leur hiérarchie. Les attachés d'organisation en question, sont en effet les seuls à être systématiquement écartés des projets qu’ils sont censés piloter dans leur département. Pire, on leur fixe des objectifs lors des entretiens individuels sans leur donner les moyens de les atteindre. On appelle ça des injonctions paradoxales.

Ces deux délégués CFE-CGC ont dénoncé par courrier auprès de la direction des relations humaines et de l’inspection du travail ces faits qu’ils considèrent relever de la discrimination syndicale.

Mardi 18 octobre 2011, l’ensemble des délégués présents de l’entreprise ont saisi l’occasion d’une négociation intercatégorielle sur la politique salariale pour mettre la direction générale en garde contre de tels agissements.
Il aura fallu en arriver à ce courrier et à un soutien sans faille des autres syndicats d’Ouest-France (SNJ, CFDT et CGT) pour que les délégués CFE-CGC soient enfin écoutés par la direction générale d’Ouest-France. Qui n'accepte pas de reconnaître dans ces faits une quelconque discrimination syndicale.

L’important aujourd’hui, c’est qu’au delà de cette écoute, de vraies solutions soient mises en œuvre pour mettre fin à cette situation pour nos deux délégués.

Ce constat nous conduit  aussi à étendre la réflexion à l’ensemble des personnels susceptibles, eux aussi, de faire l’objet de différences de traitement.
La discrimination peut toucher tout le monde et conduit très souvent à des conséquences inacceptables comme l’isolement ou la “mise au placard”.


Par ailleurs, la CFE-CGC souhaite remettre à l’ordre du jour des discussions, les entretiens individuels dont les objectifs parfois irréalisables peuvent avoir, dans certains cas, des effets catastrophiques.
 
Mise en lumière par l’actualité nationale, la discrimination est un sujet grave et ses conséquences désastreuses. C’est pourquoi la CFE CGC inscrit désormais dans ses priorités une lutte active contre cette nouvelle forme de souffrance au travail.