Réforme de l’Assurance Chômage : Une attaque violente contre les cadres, un populisme assumé.
Loi travail - Declaration de la CFE-CGC 04 Septembre 2017
Loi travail - Declaration de la CFE-CGC et fédérations 12 juillet 2017
Les salariés au forfait-jours : corvéables à merci ?
par Cecilia Escorza
Près de 1,5 million de salariés sont au forfait-jours et ne sont pas soumis aux 35 heures hebdomadaires. Pour eux la durée du travail est mesurée en nombre de jours annuels. Les durées maximales quotidiennes et hebdomadaires du temps de travail ne sont pas applicables à ces salariés. Ils peuvent donc travailler en toute légalité 6 jours sur 7, jusqu’à 78 heures par semaine.
Pour 6 cadres sur 10, la durée hebdomadaire effective du travail est supérieure à 45 heures et pour 4 cadres sur 10 elle est supérieure à 50 heures. Ces durées de travail sont trop souvent la conséquence d’une charge de travail excessive (durée, répartition, intensité, etc). Elles ont des conséquences concrètes pour la santé des salariés (fatigue, absentéisme, démotivation, souffrance au travail, stress, voire burn-out dans les cas les plus graves).
De plus, démonstration est faite que si le forfait-jours fait travailler nettement plus, dans la majorité des cas, il ne fait pas gagner plus, bien au contraire.
La CFE-CGC milite depuis des années pour que le législateur comble ces lacunes et mette fin à ces dérives. Pour la CFE-CGC, la Loi El Khomri du 8 août 2016 même si elle contient quelques avancées, est insuffisante.
NOS PROPOSITIONS :
Pour atteindre cet objectif de sécurisation du dispositif forfait-jours, il est impératif de :
- Garantir les droits à la santé, à la sécurité et à la conciliation des temps de vie.
- Garantir une rémunération équitable.
- Mieux cibler les catégories de salariés susceptibles de bénéficier du forfait-jours.
- Reconnaître les droits des salariés au forfait-jours réduit.
Les représentants du personnel cadres ont sollicité la DRH pour faire un examen sur les effectifs ventes terrains.
Cette réunion fait suite à des échanges préalables en Délégation du personnel et en comité d’entreprise.
Etaient présents
Pour la DRH : MM. Jérôme Gabreau, Hervé Le Bras
Pour le syndicat CFECGC. : MM. Jacky Goizet, Dominique Petot, Christophe Bléteau
Pour le syndicat C.G.T. : MM. Marcel Cantin, Pascal Cazuguel
La réunion a débuté par un examen détaillé des effectifs cadres « ventes terrain ». Ces effectifs comprennent notamment les directeurs départementaux des ventes, les animateurs commerciaux, les Conseiller Qualité Distribution et les responsables de promotion.
Après quelques échanges éclairés de part et d’autre, nous sommes tombés d’accord sur les effectifs suivants :
En 2011 : 71 ETC (équivalents temps complet)
En 2015 : 57,7 ETC (équivalents temps complet)
La DRH a justifié que la baisse importante de 20% de ces effectifs s’inscrivait dans la logique de l’entreprise qui au travers des orientations stratégiques actuelles mettait en œuvre une politique assumée de baisse des effectifs.
L’ensemble des représentants du personnel a alerté la DRH sur le fait que la baisse de la charge de travail n’avait pas été proportionnelle à la baisse des effectifs et que de nombreux salariés rencontraient de plus en plus de difficultés à assumer l’intégralité de cette charge grandissante année après année. Paritairement, tout le monde s’est accordé à reconnaître que « le contexte actuel augmentait la pression qui pèse sur les salariés de ce secteur ».
Sur ce point les représentants du personnel cadre ont préconisé de mettre en place « une méthode de mesure de la charge de travail » et d’effectuer une mesure régulière.
Les représentants du personnel, en s'appuyant sur des constats, ont insisté sur le fait que l'emploi de stagiaires ne devaient pas et ne pouvaient pas être un palliatif à d'éventuels postés à pourvoir. Au même titre, le parrainage des contrats de professionnalisation nécessite un investissement de la part du tuteur. A son tour, la personne en contrat de professionnalisation soulagera son tuteur lorsque un certain niveau de compétences sera acquis. Dans le meilleur des cas, sur la durée, au regard de la charge de travail, les deux se neutralisent.
Pour une meilleure anticipation des causes et des conséquences liées à la baisse des effectifs, les représentants du personnel ont préconisé d’organiser paritairement des réunions pour suivre l’évolution des effectifs.
Pour mieux mesurer et analyser les causes des risques psychosociaux au sein de l’entreprise, la DRH a évoqué la mise en place d’une enquête RPS qui devrait démarrer en janvier 2016, à destination de l’ensemble des salariés.
Les représentants du personnel proposent un examen particulier du secteur des ventes et ce dans un délai plus court que celui du résultat de l’enquête RPS.
* RPS :risques psychosociaux
Communiqué intersyndical CGT - CFDT - CFE CGC - CFTC - Unsa - Solidaires - FSU
Après les attentats effroyables commis cette nuit à Paris, les organisations signataires CGT - CFDT - CFE CGC – CFTC – Unsa – Solidaires – FSU assurent de leur solidarité toutes les personnes et leurs proches qui en ont été victimes.
En frappant indifféremment la population, en ciblant des lieux de culture, de sport ou tout simplement de loisirs et de rencontres amicales, fréquentés par beaucoup de jeunes, les terroristes envoient un message clair : c'est bien toute la société qui est aujourd'hui visée.
C'est pourquoi le mouvement syndical, tout comme il s'était rassemblé après les attentats de janvier dernier, exprime ensemble son émotion mais assure aussi que rien ne saurait remettre en cause sa détermination à lutter contre toute les atteintes à la démocratie, à la paix et aux libertés.
Comme elles l'avaient fait au début de l'année 2015 en décidant de travailler sur toutes les incidences pour le monde du travail, matérialisé par le texte "Vivre ensemble, Travailler ensemble", les organisations syndicales se retrouveront très prochainement pour poursuivre leurs échanges sur la situation créée par ces attentats et poursuivre leur engagement pour lutter contre les replis, les stigmatisations, les divisions, contre toutes tentatives de terreur dans lesquelles veulent nous enfermer les terroristes, afin de continuer à faire société ensemble.
Tract modernisation du dialogue social
[PP 58 03/11/2014 ]Pierre Gattaz appelle la France à sortir de la convention internationale sur les licenciements
Décidément le patron du Medef
national ne recule devant aucune provocation. Après le smic jeune, après la
fin des 35h, après sa demande de brûler le Code du travail, après sa
proposition la semaine dernière du retour à un dialogue social préhistorique,
sa nouvelle lubie se focalise sur l'OIT (Organisation internationale du travail).
Et OUI, vous ne rêvez pas !
Pierre Gattaz nous propose, pour sortir de la crise que nous connaissons, de
sortir de la convention 158 de l'OIT (qui nécessite de justifier les motifs
du licenciement).
Que dit exactement cette
convention pour que nous puissions bien mesurer la portée de cette nouvelle
demande patronale ?
L'article 4 de la convention
158 de l'OIT stipule qu' "un travailleur ne devra pas être licencié sans
qu'il existe un motif valable de licenciement lié à l'aptitude ou à la
conduite du travailleur ou fondé sur les nécessités du fonctionnement de
l'entreprise, de l'établissement ou du service".
Bref, Pierre Gattaz demande
tout simplement au gouvernement le droit de licencier sans motif réel et
sérieux. Est-ce là, sa contrepartie aux 41 milliards d'aides obtenues pour
les entreprises ? Est-ce là, sa façon d'améliorer la situation de l'emploi en
France ?
Cette demande est une
nouvelle provocation faite aux salariés de ce pays !
LA CFE-CGC S'OPPOSE À CETTE
DEMANDE DE SORTIE DE LA CONVENTION 158 DE L'OIT !
Décidément le pacte de
responsabilité fait perdre la tête au patron des patrons, qui est dans une
"logique du toujours plus.... pour moi patron" et non dans la
logique gagnant-gagnant entre les entreprises et les salariés prônée par la
CFE-CGC.
Pierre Gattaz avait promis un
million d'emplois en contrepartie du pacte de responsabilité; aujourd'hui, il
travaille et fait des propositions pour "UN MILLION D'EMPLOIS EN MOINS
!".
À vous
patrons dans les régions : si vous pensez qu'un autre dialogue social est
possible, alors faites entendre votre voix ! Faites cesser les provocations
du Medef national avant le retour de la lutte des classes !
Ensemble,
portons de vraies propositions responsables pour sortir de la crise que nous
connaissons dans l'intérêt commun des entreprises et des salariés, de tous
les salariés, y compris ceux de l'encadrement !
Pour
la CFE-CGC, le chemin de la sortie de crise est encore possible. Encore
faut-il avoir des acteurs responsables et représentatifs autour de la table
pour œuvrer à sa mise en œuvre et un gouvernement qui arrête le phénomène de
surenchère permanente du patronat !
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